ACCUEIL PÉTITIONS LETTRES OUVERTES PROPOSITIONS ET PROJETS LIENS ÉDITEUR FAITES UN DON
Depuis le 2009 04 06 - Nbre de pages vues : 6666374  |  Nbre de visiteurs du site / adresse IP : 89195

 

Vaincre la peur !? Vraiment !? Réaction du jour au texte de Henri Marineau publié dans VIGILE.net 2011 07 28


  • Deux ennemis redoutables : le changement et l’inconnu
    Éliminer le squelette du placard... et passer à la mobilisation !
    Henri Marineau   28 juillet 2011

 

M. Marineau,

Vaincre la peur !? Vraiment !?

La peur est un facteur d’alerte essentiel à la vie animale et humaine. Une faculté qui fait la différence entre la vie et la mort.

Elle est utile quand elle mobilise, nuisible quand elle paralyse.

La peur a changé de camp ! Hier, elle était nôtre...
Aujourd’hui c’est le peuple du Canada qui est pétrifié de peur, paralysé qu’il est par son propre statu quo de blocage.

Cette paralysie est un effet de la peur canadianisatrice. Une paralysie qui ne fait que confirmer le rejet des Québécois,es. Le Canada ne passe pas au Québec, ce qui fait peur au Canada qui, pétrifié, s’en trouve paralysé de peur. Le statu quo de blocage qui en résulte, ne fait que confirmer le rejet des Québécois,es... et ainsi de suite.

Pour le Canada pétrifié de peur, bouger est une menace.

Le Québec bouge, il a changé la donne le 2 mai. Le Canada s’en trouve tétanisé.

La peur n’est plus dans le peuple que nous sommes, elle est dans nos élites.

Et si nos élites indépendantistes était pétrifiées de peur ? Elles ont peur que ce peuple ne choisisse pas l’indépendance. Elles se crispent sur l’idée d’indépendance de l’État. En lieu et place de mettre au centre de leurs préoccupations, de leurs discours, le peuple. En lieu et place de s’occuper de rendre effective, maintenant, sans délai ni condition, sa souveraineté démocratique de peuple Souverain.

Autant les forces canadianisatrices que les indépendantistes et soi-disant souverainistes sont pétrifiées de peur.

Aucun de ces clans ne parvient à obtenir le OUI du peuple Souverain du Québec pour l’État indépendant qu’ils veulent fonder. Ça leur fait peur que ce peuple ne disent pas OUI à l’État qu’ils veulent fonder.

Nos élites ont peur du peuple. Elles évitent de s’en remettre à lui. Elles l’évacuent. Autant les canadianisatrices qui sont incapables d’obtenir le OUI de ce peuple, que les indépendantistes qui en sont pareillement incapables. Le mépris du peuple n’aura qu’un temps.

La solution : ne plus avoir peur du peuple, ni peur de ce que pourra produire son Autorité démocratique suprême.
Il faut s’engager à rendre effective cette Autorité souveraine, sans peur.

Il faut s'engager à rendre effective cette Autorité souveraine, sans peur. Car cette peur paralysante est nuisible. Elle n'est d'aucune utilité. Les partisans de la cause du peuple, ne doivent pas craindre le peuple.

Ce peuple Souverain peut et doit INVALIDER l’État dont il ne veut pas. Ce peuple dispose des pleins pouvoirs Souverains pour ce faire. Du coup, il use de ces pleins pouvoirs, ceux qui lui permettent ensuite de VALIDER l’État qu’il désire fonder.

Pour cela, il faut s’engager à faire confiance à ce peuple Souverain, sans condition ni délai.

À qui fera confiance ce peuple ?

Réponse : à qui décidera de lui faire confiance !

Qui décidera le premier de faire confiance à ce peuple ? Les partisans de la souveraineté démocratique du peuple ou les canadianisateurs ?

On fait confiance au peuple quand on décide de s’engager à rendre effective sa Souveraineté démocratique.
Elle est contrée par un État illégitime qui n’a pas sollicité et obtenu son OUI.

Ce n’est pas de pédagogie qu’il nous faut. C’est organiser le fait de donner la parole à ce peuple. Pour qu’il INVALIDE l’État dont il ne veut pas, pour qu’il VALIDE l’État dont il veut. Respecter sa VOLONTÉ c’est ça aussi, INVALIDER ce dont il ne veut pas.

Ce peuple n’a pas à être convaincu qu’il existe et qu’il doit choisir la démocratie. Ce peuple existe, se veut démocratique et veut vivre en démocratie. Nul besoin d’argumentaire, de pédagogie pour l’en convaincre.
Seulement besoin de s’engager à lui donner la parole pour qu’il se prononce.

Tout État qui n’a pas le OUI de la démocratie québécoise est INVALIDE sur SON sol national. Tout État qui fera effectivement du peuple Souverain du Québec la seule Autorité démocratique suprême sur SON sol national aura l’aval du peuple, et son clair et fier OUI.

C’est une question de confiance et de dignité démocratique.

Les indépendantistes doivent cesser d’avoir peur que les Québécois,es ne choisissent pas l’indépendance s’ils décident d’appeler ce peuple à trancher. S’ils décident de s’engager à appeler ce peuple à INVALIDER tout État qui n’a pas le OUI de la démocratie québécoise, les Québécois,es feront confiance à celles et ceux qui auront décidé de lui permettre d’user de ses pleins pouvoirs souverains pour fonder l’État que ce peuple désire fonder librement depuis la Conquête. Un État où ce peuple est Maître chez lui. Rien d’autre.

Voir la version longue ici-bas.




Vaincre la peur !? Vraiment !? Réaction au texte de Henri Marineau publié dans VIGILE.net 2011 07 28


Poser dans ces termes la question centrale de la peur me semble accroitre la paralysie provoquée par la peur. En effet, penser se départir de la peur et un facteur d'angoisse, car la peur est nécessaire et vitale dans toute activité humaine. La peur est un facteur d'alerte essentiel à la survie animale et sapienne. La peur de la paralysie est l'antidote à la peur paralysante. Il faut donc jouer la peur contre la peur. Non pas s'en départir.

La peur n'
a pas à être vaincue, écrasée ; seulement apprivoisée, canalisée, tenue pour ce qu'elle est. Un signal d'alarme qui mobilise ses forces. La peur est un sentiment confus généré par l'inconscient qui provoque une réaction physique salvatrice. Elle est partie de notre nature animale parce qu'elle pallie les manques des sens et du conscient en ajoutant un atout de plus pour échapper aux dangers et à la mort. Sans ce sentiment, sourd, vague, diffus, généré par l'inconscient, le conscient serait incapable de produire ce qu'il faut pour faire face à maints dangers, la peur est d'abord innée, c'est ce qui motive les petits de se précipiter dans le terrier à la moindre alerte valide ou pas, on avise après, ce, sans aucun apprentissage. Elle est ensuite une affaire de culture, on apprend à jauger la menace plus précisément et le conscient des sens, permet de faire la part des choses, tout en restant présente tout au long de sa vie et est mobilisée toujours par l'inconscient qui perçoit une menace que ne perçoivent pas d'emblée les sens.

C'est l'inconscient qui produit la peur. C'est lui qui sent ce que ne perçoivent pas les sens et ce qui est par eux transmis au conscient. Ce que l'on peut définir de manière simple par l'inconscient, sent par exemple une présence que le conscient ne voit pas, ne hume pas et n’entend pas consciemment, dont le battement de son coeur, la sueur qui perle, la crampe dans le ventre, la paralysie de ses membres, ou son contraire la course à toutes jambes. La peur permet malgré le conscient à mettre en alerte, les sens, les muscles, le corps tout entier pour qu’il puisse réagir, ce qui implique une apparente fixation, une retenue, qui emmagasine de l’énergie en attente d’explosion. Cette alerte permet de produire d'avance ce qui peut produire une réaction, immédiate, que le conscient ne pourrait produire que trop tard, la fuite éperdue par exemple, ou la position de combat, quand la menace « sentie » par l'inconscient telle que transformée en peur, s'avère, de par ses sens.

Par exemple une proie guettée par un prédateur en retrait et à couvert, sentira le regard posée sur elle par un prédateur, quelque chose comme une pesanteur dans l’air, quelque chose d’indéfini, mais prégnant par autre chose que les sens, impuissant à confirmer la présence du prédateur, ni l'odorat, ni la vue, ni l'ouïe, ni le toucher, ne peuvent être de la partie. Alertée ainsi par la peur, la proie mobilise donc toutes ses ressources pour être prête à faire face dès lors que l'un des sens a bel et bien perçu la menace quand par exemple la proie voit de se yeux le prédateur sortir des hautes herbes pour bondir sur elle. Comme il est question de millisecondes pour faire la différence entre la vie et la mort, la peur mobilisatrice aura permis à la proie de fuir ou de faire face plus rapidement que ce que ses sens auraient plus seul mettre en branle, trop tard.

 
Autrement, un sens peut percevoir un bruit, et le cerveau détecte que ce bruit est inusité, non conforme à ce qui est partie des données sécuritaires, la peur permet d’alerter les autres sens, et capacités motrices. À défaut, le corps tout entier risque la mort.

Ça, c'est pour la vie animale. L'humain, lui, doté du même mécanisme est doté de plus d'une conscience vive et développée qui peut faire de la peur, un sentiment si envahissant, qu'il produit le contraire de ce qu'il devrait produire, jusqu'à paralyser l'être tout entier, de manière durable en lieu et place d’être une éphémère retenue sous alerte, un signal mobilisateur.

 
Pour pallier cet envahissement contre-productif de la peur, il ne faut pas vaincre la peur, il faut la ramener à ce qu'elle doit être, une alerte mobilisatrice. La vaincre, l'anéantir, consisterait pour l'être, à se priver d'un outil essentiel à la vie. Prévoir s'en priver, ne peut que provoquer, avec raison, un accroissement de la peur, jusqu'à la panique ou l'angoisse paralysante ou hyper-excitante, ce qui revient au même en terme de perturbation de la vie. Ainsi, la dénonciation de la peur, n’a jamais été de quelque secours que ce soit, ni d’aucune efficacité quant à la transformation de la peur en confiance.

Il faut plutôt amener le conscient à démonter la mécanique d'une peur par trop envahissante qui paralyse en lieu et place d'alerter, pour la ramener à ce qu'elle doit être. Et non pas la vaincre, l'anéantir, s'en séparer.

Dans cette optique, et concernant les menaces proférées par le prédateur canadianisateur, la proie que nous serions doit pouvoir faire face, alerté qu’elle est, que nous sommes, par ces menaces. La peur est l'alerte qu'il nous faut pour mobiliser nos forces afin de pouvoir faire face aux menaces. Le fait d’avoir peur, d’être conscient de la peur, permet de nous alerter quant à un danger.

Que sont donc ces menaces canadianisatrices ou systémiques qui nous font ou feraient tant peur ? Contre qui et quoi sont-elles proférées ces menaces pour nous faire peur ?

Elles sont proférées contre l'État souverain à venir, et contre les élites qui le mettent de l'avant. Non pas contre le peuple, mais bien contre ses élites. Ce peuple l’a maintenant bien compris. Ce pourquoi jamais les canadianisateurs, pas plus que les Britanniques auparavant ne se sont risqué à menacer ce peuple, il ne l’admettrait pas. Ainsi, en menaçant l’État que les élites indépendantistes et soi-disant souverainistes mettent de l’avant, les canadianisateurs coupent le peuple de ses élites et ses élites du peuple. Les élites en viennent même à penser que c’est le peuple qui a peur. Lui a compris qu’il n’est pas visé. Reste à tout ce beau monde à comprendre la manœuvre.

 
Un peuple coupé de ses élites est sans pouvoir et des élites coupées du peuple sont sans pouvoir. Les élites doivent donc réparer la coupure. Le peuple reconnaîtra Sienne de telles élites.
 
Les canadianisateurs prévoient mettre des bâtons dans les roues de cet État à venir, prévoient prendre des mesures de rétorsion utiles contre cet État : fuites de capitaux, partition, boycotts commerciaux, fermer les frontières à nos exportations, et au besoin, à l'importation. Des mesures ayant supposément pour objet, cause et effet de priver l'État à venir de revenus qui ne pourront être perçus demain. Ceux qui nous feraient être aujourd’hui les assistés sociaux du Canada, voire de l'Amérique et pourquoi pas du monde. Ainsi, il nous faudrait rester, parce que nous sommes protégés par un tuteur qui ne veut que notre bien et qui ne veut que protéger le peuple contre des élites qui mèneraient l’État du peuple à sa perte.
 
Tel un parent qui menace de couper les vivres de ses enfants majeurs, s'ils quittent la maison, est-il là bien question de relation d'aide en ce cas, ou n'est-il pas questions plutôt d'abus de confiance, de chantage, d'abus de contrôle à sens unique, qui ne satisfait que le parent et son désir de ne pas se sentir abandonné et de conserver ses privilèges qui le dotent d'une main-d'oeuvre à bon marché pour tondre le gazon, faire les courses, être animé et distrait à bon compte !?

Sans entrer dans le détail de ce qu'est une relation d'aide saine ou malsaine, sans décortiquer le tout ce de qui est ou pas le propre d'une tutelle abusive, à coup sûr dans tous les cas, on ne peut parler de liberté, de partenariat librement consenti, d'acquiescement volontaire, quand les menaces s'en mêlent. Le seul fait que soient proférées des menaces indique que la relation est contrainte, sous influence, et partant malsaine, tout sauf aidante.

L'alerte ainsi est la peur elle-même. Le fait que nous soyons sous le coup de la peur consécutive aux menaces proférées, qui provoque avec raison la peur des conséquences, prouve que la relation n'est pas librement consentie. La peur donc est l'alerte qu'il nous faut pour dénouer l'impasse. Il ne faut pas vaincre la peur présumée ou avérée du peuple, ou des élites, il faut la nommer. Si nous avons peur des menaces proférées, peur de perdre l'Amour infini qu'on nous porte, c'est le signal d'alerte qu'il nous faut pour comprendre que nous vivions sous l'emprise d'une contrainte indue.

La bienfaisante tutelle !?

L'idée qui nous a longtemps fait intégrer le fait que la colonie de France en Nouvelle-France ne vivait que par les subsides de la France a vécu. La Nouvelle-France a longtemps pu et du survivre que grâce aux apports venus de France, mais elle était parfaitement viable cette Nouvelle-France, sans la France et ce, bien avant la Conquête. La Conquête a accrédité l'idée fausse qu'un retour à la case départ neufrançienne était de mise. Or il n'en était rien. La Province of Quebec était autonome, notamment grâce à ce que nous ont appris les Premières nations.  Ce qui ne l'était pas, c'était la Colonie anglaise en construction. Tout ce qui s'en est suivi a été le rapt de notre autonomie et de ses fruits, pour construire la Colonie anglaise. On a ensuite tout fait pour limiter, contraindre, voire anéantir ce que notre autonomie pouvait produire, jusqu'à piller nos ressources, les exporter sans transformation pour nous les revendre à prix d'or, en concentrant les unités de production hors notre territoire national, non sans implanter un système de compensation qui tentait de nous faire croire que nous étions des moins que rien, assistés économiques, politiques, sociaux, culturels, artistiques, scientifiques, intellectuels et identitaires des autres.

La Révolution tranquille à maints égards a changé cette perception d'un coup. Quand nous nous sommes mis à vouloir être Maître chez nous, il nous a fallu longtemps combattre l'idée que nous ne pouvions pas nous priver de la bienfaisante tutelle canadianisatrice. Le coup de la Brink's accréditait cette idée fausse que nous ne pouvions pas être Maîtres chez nous. Or, ce combat n'est plus à faire.

Jacques Parizeau a bien démontré le 6 juin 2009 dans son célèbre 
Discours de clôture du Colloque des IPSO, que ce peuple n'en était plus là. Il a intégré non seulement le fait que l'État souverain du Québec est viable, mais qu'il est souhaitable que ce peuple soit placé au sommet d'un tel État indépendant politiquement des autres. Le problème c'est que ce peuple pense néanmoins qu'un tel État ne pourra être fondé, du moins pas dans la situation actuelle. Jacques Parizeau se demande pourquoi ? Et semble-t-il, il n'a encore pas trouvé de réponse. Mais il nous a dit qu'il fallait trouver cette réponse, car rien ne pourra être fait si nous ne savons pas bien répondre à cette question afin d'identifier les causes de ce qui lui semble être une incongruité logique difficile à circonscrire, comprendre. Une énigme.

La logique veut que ce qu'on souhaite voir se réaliser, se réalise, d'autant quand on pense que rien ne s'oppose à ce que ce légitime et viable souhait se réalise. 

La libre adhésion !?

S'il n'est plus question de tutelle, s'il est bien question de libre adhésion à l'ensemble canadian, pourquoi proférer des menaces de représailles ? Pour nous prévenir de manière bienveillante d'un danger ? Lequel, puisque l'État souverain à venir est viable ? Le danger de la fermeture sur soi ? Quel est le problème ? Si le peuple décide de fermer ses frontières, et que cela lui nuit, pourquoi le ferait-il puisqu'il est Maître chez lui ?

Parce que nos élites québécoises sont incapables, bornées ? Si le peuple souverain est Maître chez lui, il n'aura qu'à les répudier. Quel est le problème ?

Si les Québécois,es adhèrent librement, hors toute menace, à l'ensemble canadian, pourquoi n'a-t-on pas sollicité et obtenu son libre OUI ?

Toute la question est là... La minorité canadianisatrice n'a pas sollicité ce OUI, parce que c'eut été, et ce serait toujours, NON.

Il, n'y a donc pas de libre adhésion à l'État du Canada, il n'y en a jamais eu. Et le fait de proférer encore des menaces ne ferait que démontrer que la liberté ici est jamais plus clairement contrée que par ces menaces. De fait, on ne les profère plus. Plus aussi ouvertement du moins, car le seul fait de les proférer serait la preuve de la contrainte, non de la liberté. C'est la victoire de l'usure du Régime. Il ne peut plus compter sur ses leviers brisés par la réalité de la puissance de ce peuple sur ce qui engage son destin politique, identitaire, économique, sociétal et culturel.

Ce pourquoi on a opté pour la grand-messe de l'Amour infini en 1995. Tout un changement.

Mais ce levier aussi s'est brisé sur la réalité de l'Amour commanditaire et subordonné à notre sujétion. La minorité canadianisatrice est aux abois, car elle sait qu'elle ne pourra pas indéfiniment s'imposer de force et d'Autorité impériale dans un monde démocratique qui se réclame de la démocratie pour faire la guerre à la terreur autocrate. Elle est aux abois, car ce Régime ne tient que par défaut. Que parce que nous n'avons pas mis le doigt sur son défaut de paiement. L'État du Canada n'a pas payé son dû démocratique. Il n'a pas payé son droit d'entrée dans le concert des nations démocratiques. Il n'a pas ni sollicité ni obtenu le OUI de la démocratie québécoise. Ce déficit démocratique coûte cher en paiement d'intérêt. Une énergie folle canadian est monopolisée par sa constipation constitutive.

Ce défaut, nous ne l'avons ni dénoncé, ni corrigé. Il n'y aura de libre adhésion à l'ensemble canadianisateur que le jour où ce peuple aura dit OUI aux Actes qui le fondent, le constituent et qui gouvernent les gouvernements du peuple. Et il n'y a pas de sécession, de divorce ni de séparation quand un tout n'a jamais été valablement uni. Il n'y a d'admissible que sa dissolution, son INVALIDATION. On ne divorce pas d'un mariage forcé, on l'INVALIDE. On ne se sépare pas d'un abuseur, on le dénonce et il doit quitter sa maison, pour la prison, et le châtiment qu'il mérite. Compensations à la clé pour les dommages subits.

La peur a changé de camp !

Le Canada est pétrifié de peur, paralysé qu'il est par son propre statu quo de blocage


La peur, cet outil d'alerte essentiel, peut envahir l'être entier jusqu'à le paralyser. Qui donc ici est paralysé ? Le Québec ou le Canada ? Qui impose un statu quo de blocage paralysant sinon les élites canadianisatrice ? Le Canada abonde à ce statu quo de blocage, il s'y agrippe de toutes ses forces constitutives. Il est paralysé par la peur de perdre ce qu'il a cru fallacieusement être son bien propre, supposément obtenu de plein droit par Cession ? Comme si un peuple et son territoire national pouvaient être des objets, et des objets de Cession, qu'on s'échange, qu'on vend, par-dessus la tête du peuple ? Dans un système autocratique, passe encore, mais quel démocrate oserait le prétendre ?

Le Canada est pétrifié de peur, il n'ose pas bouger le petit doigt. Quand il a voulu s'ouvrir, il a provoqué ce qu'il redoutait le plus, l'affranchissement du peuple souverain du Québec. Qui souffre le plus de cette paralysie ? Le Canada, car il n'a plus de marge de manoeuvre ainsi paralysé. Il est au pied du mur. Et qui est calme, qui s'excite ? La droite canadianisatrice. C'est elle qu'on entend partout. Ce sont ses apprentis-sorciers qui ont provoqué retraite sur retraite, sur la base de
Victoires à la Pyrrhus
qui coûtent tellement cher en terme de frais, de pertes, qu'il aurait mieux valu perdre. Comme cette fausse victoire liée à la canadianisation de la fête du 400e qui a ensuite provoqué la mobilisation des artistes contre la ArtPeur qui a assuré la victoire du Bloc, la retraite de la CCBN, les excuses de Sarkozy qui s'est adressé d'égal à égal avec nos chef,fes, le succès des artistes au Moulin à paroles, la remise en état du PQ, la presqu'extinction du PLC et des Conservateurs au Québec.

La peur a changé de camp et provoque ses ravages dans les rangs canadianisateurs. Qu'ils usent de la carotte ou du bâton, c'est peine perdu, ce peuple n'a plus peur. Il est d'un calme sidérant. Un roc, inébranlable, c'est NON. Le Canada ne passe pas au Québec.

La peur a changé de camp, elle n'est plus dans le peuple, mais dans ces élites. Les canadianisatrices bien sûr, mais aussi les indépendantistes. Elle est dans le camp de la députation, paralysée de peur. Elle n'ose plus bouger. Une nouvelle génération sans peur a osé et a fait s'effondrer les édifices ne tenant que de peur. Les stratégies typiques de la peur paralysante, celle de l'évitement, ont été battues en brèches par le résultat du 2 mai. La mâchoire crispée de la stagnation et du refus de bouger s'est refermée sur le PQ dès après la digestion de ce résultat, c'est la constipation totale, le blocage intestinal intégral. L'énergie ne circule plus. Le ventre est dur comme de la roche, rien n'y rentre, rien n'en sort. Un quarteron de député,es a quitté ce ventre étouffant. La crispation, la crampe n'a fait que se refermer davantage. En attendant, je ne sais pas quoi. Des vacances apaisantes peut-être. Espérons-le !

Où l'énergie circule-t-elle ? Dans le peuple. Lui, n'attend pas, n'attend plus. Il faudra pour le joindre se trouver là où il se trouve. Là où l'énergie circule, là où les idées circulent. Dans le calme plénier de la confiance en soi et en ses moyens.

La pédagogie VS l'organisation

On nous dit que les Québécois,es ne sont pas instruits des choses politiques et que la stagnation provient d'un manque... qu'il faudrait combler. Nos professeurs du cours classique ne pensaient pas autrement de nous, les cruches, qu'il fallait remplir. Le mépris n'aura qu'un temps...

Ce peuple est très bien instruit de tout ce qu'il faut pour savoir que la peur a changé de camp, qu'elle est dans les rangs de ses élites qui trop longtemps l'ont méprisé, ravalé à moins que rien. Qu’elles soient canadianisatrices ou indépendantistes, toutes pensent savoir mieux que le peuple ce qui est bon pour le peuple. Ça ne fonctionne plus. Elles n'ont plus aucune crédibilité et ce n'est pas s'engager dans la voie pédagogique qui pourra y changer quelque chose.

Ce qui pourra changer la donne, c'est le fait de cesser d'évacuer le peuple du débat qui actuellement se passe au-dessus de la tête du peuple, au niveau de deux élites paralysées de peur. Peur du peuple. Forcément on a peur de lui, les canadianisateurs le redoutent comme la peste et n'osent pas avec raison solliciter son OUI, et pareil pour les indépendantistes au pouvoir dans les organisations officielles politiques et citoyennes. Avec raison. Ce peuple consulté dirait NON, aux canadianisateurs, et NON aux indépendantistes.

Le problème, c'est que les indépendantistes refusent d'en appeler au peuple pour qu'il dise NON à l'État du Canada. Ils ont peur de ce que cela pourra provoquer comme conséquence. Fini la grasse matinée, il faudra travailler jour et nuit pour fonder un État valide. C'est pas mal plus compliqué que d'abonder à la politique collabo qui a fait ses preuves... stationnaires. Stationner ses troupes en rase campagne, loin des champs de batailles est pas mal plus simple que d'organiser une bataille et de gérer la guerre. Sauf quand l'oisiveté s'en mêle.

Nous assistons maintenant à ce que provoque un trop long siège. Outre la constipation provoquée par la station assise perpétuelle, l'oisiveté crée des dommages cruels à une armée ainsi vouée à l'inaction. La querelle, la division, la démobilisation, le désespoir peuvent provoquer d'immenses ravages. La diversion ne vient pas à bout de toutes ces misères. Vient un temps où ça passe ou ça casse.

Et... ça casse... Le PQ s'éclate et ce n'est pas de gaité de coeur. Le point de rupture est atteint. Il faudra beaucoup de soin pour éviter la fracture et encore davantage pour la réparer si elle advient.

Pour l'heure c'est le temps suspendu dans le vide des vacances, mais elles ne seront pas éternelles.

L'organisation de l'UNION de nos forces

Organiser et gérer nos énergies et ressources humaines, mentales et physiques, est pas mal plus complexe que d'enseigner comment les gérer. L'enseignement et la pédagogie sont la porte de sortie idéale pour assurer la stagnation et la fortune des pédagogues incapable de gérer quoi que ce soit d'autre que leur supposée science.

Le peuple n'a pas à être éduqué. Ce dont il a besoin c'est que soient organisées, gérées, ses énergies, ses ressources, mis en valeur son potentiel. Ce qui peut être. Quant à ce qui est, il s'en arrange. Tout axer sur ce qui est, ne l'arrange pas. Il faut tabler sur ce qui peut être.

Ce qui est, c'est la gouvernance collabo qui ne fait rien pour contrer ce qui NIE la primauté effective de la souveraineté du peuple.

S'affrontent, par-dessus la tête du peuple, les tenants d'une même politique de la collaboration qui évacue le peuple. Tout se passe au dessus de sa tête dans un État qui ne doit sa survie précaire qu'au fait de refuser de s'en remettre aux voix du peuple. Tant et aussi longtemps qu'on valide ce refus, on évacue le peuple. Les élections ne produisent en ce cas, qu'une gouvernance collabo du refus de s'en remettre au voix du peuple en ce qui concerne l'essentiel de l'État. On y parvient en attirant l'attention que sur l'accessoire de la gouvernance de l'État. Tout ce qui concerne l'État qui gouverne le gouvernement du peuple échappe au peuple, et doit, de l'avis de tous, canadianisateurs ou indépendantiste, échapper au peuple.

La souveraineté primordiale : la souveraineté du peuple

La souveraineté de l'État est subsidiaire. Elle est et doit être subordonnée à la souveraineté du peuple. Elle ne l'est pas. Ni du côté canadianisateur, ni du côté indépendantiste ou soi-disant souverainiste. Le Canada évacue, NIE, ravale, foule aux pieds la souveraineté du peuple en omettant de l'appeler à dire OUI, à l'État qui s'impose par défaut sans ce OUI. Les tenants de la souveraineté de l'État, les indépendantistes, l'évacuent, en ne dénonçant pas cette négation canadianisatrice qui NIE la souveraineté du peuple et en mettant de l'avant la seule souveraineté de l'État, pédagogie à la clé. Nul besoin de pédagogie pour convaincre ce peuple de vivre en démocratie. Il veut vivre en démocratie. Ne reste qu'à organiser ce qu'il faut pour que s'exprime cette volonté libre et fière. Les indépendantistes parlent plutôt de pédagogie, de préparer l'indépendance, en prévoyant former des gouvernements collabos du refus de la souveraineté du peuple.

La peur facteur d'alerte VS la peur facteur de paralysie

Nos élites démocratiques paralysées par la peur du peuple, ne peuvent s'extraire de cette paralysie que par la raison. La peur n'est pas en cause, c'est la nature de leur peur qui est en cause. Il ne s'agit pas ne de ne plus avoir peur, il s'agit de choisir ce qu'on fait de sa peur et d'identifier quel est et quel doit son objet. Pour un démocrate, avoir peur du peuple et de son avis, est antinomique. S'il a peur du peuple, il doit cesser. Soit cesser d'être démocrate, soit cesser d'avoir peur du peuple, ce ne peut être les deux. S'il décide d'être démocrate, il doit affronter sa peur, démonter ce qui l'incite à avoir peur du peuple et de sa voix.

Certes, les indépendantistes ont raison d'avoir peur du verdict du peuple quant à la souveraineté de l'État. Ce peuple ne lui dira pas franchement OUI tant qu'un État illégitime, qui se prétend légitime, menacera de représailles l'État à venir.  Et ce n'est pas la pédagogie qui pourra faire s'effondrer ces menaces ou son contraire, le chantage à l'Amour infini.

Il faut donc s'attaquer à l'État qui menace le peuple de représailles et d'Amour étouffant dans la même phrase canadianisatrice. Ça tombe bien, cet État est faussement légitime. Il est en fait illégitime, à sa face même et selon ses propres règles de la loi sur la clarté. Cet État a omis de se soumettre à sa propre loi. Il impose son application stricte pour les autres États à venir, mais refuse de s'y soumettre lui-même, de près ou de loin. Pas étonnant qu'il prétende que ce peuple ne veut pas de référendum, il redoute le référendum qui l'invaliderait. Cet État du Québec/Canada n'est légitime que par défaut, et cet État illégitime a tout loisir par défaut de se prétendre légitime, puisque rien de contredit concrètement cette prétention. Elle flotte, inouïe, dans le décor, mais n'est pas un élément concret du décor, parce qui les canadianisateurs, ni les indépendantistes, ni les soi-disant souverainistes, ni les autonomistes n'ont forcé les canadianisateurs à se gouverner en conséquence de la volonté libre de ce peuple, Souverain. On pourra prétendre le contraire en vain, car rien ne prouve qu'il est illégitime, sauf le fait de le prétendre et argumenter, par dessus la tête du peuple.

La solution est pourtant simple, mais elle semble inaccessible. Elle est simple : on s'engage à appeler le peuple à trancher entre ces deux prétentions. Ce ne peut pas être les deux, c'est soit l'une, soit l'autre. Et c'est très simple donc d'apprivoiser sa peur de la décision à venir du peuple. Il faut lui faire confiance et cesser de le mépriser. Du coup, qui donc choisira d'appuyer ce peuple ? Le clan qui le méprise ou le clan qui lui fait confiance ?

Les Canadianisateurs ne peuvent faire confiance à ce peuple, car ils savent qu'ils ne doivent leur ascendant et leur hégémonie que par la rouerie et la tromperie, qu'en s'imposant par défaut démocratique, que de force et d'autorité autocratique, ce, depuis la Conquête, depuis 252 ans, ça marque et laisse des traces, irréductibles. Ces traces ne peuvent être réduites à néant. Le Canada ne passe pas au Québec.

Les démocrates indépendantistes et les soi-disant souverainistes ( souveraineté de l'État ) peuvent cependant décider de faire confiance à ce peuple, peuvent décider d'apprivoiser, de raisonner leur peur du peuple. Ils et elles peuvent décider de faire confiance à la démocratie, décider de cesser d'avoir peur du peuple, dès lors qu'ils et elles décident de s'en remettre à lui quant à la souveraineté primordiale, celle du peuple.

Ça tombe bien, la souveraineté du peuple est NIÉE par l'État illégitime du Québec/Canada. Mais ce n'est pas un hasard, cette négation est le fondement même de cet État illégitime. Le fondement atavique même de cet État fondé sur une Conquête par les armes. Ce peuple n'a jamais consenti à l'occupation militaire qui a suivi, ni aux Actes signés par-dessus sa tête et qui ont scellé son sort funeste. À l'époque de la suprématie de la dictature monarchique, passe encore. Mais aujourd'hui, ce n'est plus possible et ça tombe bien, l'actuelle suprématie illégitime ne date pas du déluge, mais bien de 1982, à l'époque où la démocratie aurait dû étendre la force de son bras et les lumières de son flambeau porté par son bras qui ne saurait plus porter l'illégitime épée de la dictature autocrate.

Un René Lévesque épuisé avec raison par tant d'années de lutte, ne s'est pas trouvé la force de contrer le bluff fendant de Pierre Elliott Trudeau qui devant Lévesque l'a menacé de s'en référer au peuple par référendum. Des menaces bien sûr jamais concrétisées. Trudeau savait bien qu'il serait incapable d'obtenir le OUI des Québécois,es. Fédérer les NON c'est une chose, fédérer des OUI c'est tout autre chose. Mais Lévesque ne se sentait plus la force de contrer l'ascendant de Trudeau. Plus la force de prendre le risque de se faire une fois de plus battre. Il n'en pouvait plus. Mais il voulait rester quand même... ne pas être évacué. Et il s'est arrangé pour rester et nous avons acquiescé. Mais pas Jacques Parizeau.

Lui par contre, a tout fait, mais a omis de s'en remettre d'abord, à la primauté effective de la souveraineté du peuple. Le 6 juin 2009, il a avoué qu'il n'avait pas compris quelque chose. Il ne sait pas quoi, mais il a avoué que forcément, quelque chose n'a pas fonctionné. Il en est là et tente toujours semble-t-il de trouver la réponse.

La trouvera-t-il cette réponse ? Nul ne le sait. La trouverons-nous ? Je l'espère.

 
Quant à moi, elle est toute trouvée. Nos élites pétrifiées de peur, phobiques patentées de l'indépendance toujours repoussée, ou contra-phobiques qui contrent leur peur en fonçant dans le tas de l'activisme, ce qui revient au même en terme d'impasses, doivent cesser d'avoir peur du peuple et doivent s'en remettre à lui quant à sa souveraineté primordiale et démocratique. C'est elle qui pourra fonder un État valide qui met fin au statut d'invalidité actuel qui s'impose par défaut, contre la volonté libre de ce peuple Souverain.

La peur d'être du PQ contrée par sa peur de disparaître

L'hyper-confiance est symptôme de manque de confiance. L'hyper-confiance du PQ qui se croit capable de tout tout seul doit faire place à la confiance de ne pas disparaître dans la COALITION NATIONALE | Démocratie et Souveraineté. Comment donner confiance d'être à un peuple quand on a peur de disparaître ?

L'État n'est pas le fin du fin. Ce qui l'est c'est le peuple et la démocratie. L'État est une abstraction contré par ses pompes et ses oeuvres. Le peuple est une entité concrète. La démocratie n'est une abstraction qu'en Régime autocratique. La démocratie est effectivement concrète quand le peuple n'est plus abstrait d'elle et de l'État démocratique.

Nos élites s'épuisent en querelles par dessus la tête du peuple, dans un débat où le peuple est abstrait, exclu. Les élections excluent le peuple de l'État quand ni le peuple, ni la députation du peuple, ni le gouvernement du peuple n'ont pas de prise sur l'État. Pour avoir prise sur l'État, le peuple doit cesser d'être exclu de son sommet. Au sommet de l'État illégitime du Québec/Canada trône une Couronne contrôlée par un Parlement d'Ottawa sur lequel ce peuple n'a pas de prise. Il n'en aura jamais. Il est minoritaire, minorisé, réduit au rang de minorité ethnique, comme une autre. Comme si le peuple du Québec avait une autre territoire à habiter et qu'ici, sur SON territoire national il n'était qu'un partie de lui-même, comme l'est la minorité ethnique italienne. Le peuple italien vit en Italie, il n'y a pas une telle chose qu'un peuple italien au Québec ou au Canada. Par contre il n'y a pas une telle chose qu'un peuple du Québec, ailleurs qu'au Québec.

NOUS sommes un peuple | NOUS sommes le peuple souverain du Québec

Ce qui dit tout. En démocratie, le peuple est souverain sur SON sol national. La démocratie tronquée au sommet de l'État illégitime du Québec/Canada exclu le peuple souverain du Québec de l'État, quel qu'il soit. Et, avant de fonder l'État qu'il désire fonder selon son bon plaisir souverain, il doit être appelé à INVALIDER un tel État et TOUT État qui n'a pas sollicité et obtenu le OUI de la démocratie québécoise.

Le peuple n'a pas à redouter d'être victime de menace de représailles. De telles menaces ne ferait que braquer ce peuple contre celles et ceux qui les profèreraient. Nos élites peuvent redouter et doivent redouter que l'État qu'ils mettent de l'avant soit victime de menaces de représailles. Elles doivent comprendre qu'en s'en remettant aux voix du peuple, en lui donnant la parole, en se plaçant en retrait, privent les canadianisateurs de leur meilleur arme : séparer le peuple de ses élites et séparer les élites du peuple.

L'UNION de nos forces démocratiques citoyennes et politiques

Sur la primauté effective de la souveraineté démocratique du peuple, celle qui cesse d'exclure le peuple du débat, de l'État, de nos préoccupations et stratégies, permet de rétablir la confiance mutuelle entre le peuple et ses élites, pour mettre fin à la peur mutuelle que les élites ont du peuple et vice-versa. La peur de disparaître pourrait être l'alerte qu'il faut pour mettre fin à la peur du peuple qu'éprouvent nos élites, fin à celle du peuple à l'égard de ses élites menacées par des représailles.

C'est au élites de faire un pas vers le peuple. C'est elles qui contrôlent l'agenda politique. C'est elles qui décident sur quoi porte les élections et les référendums, du moins tant et aussi longtemps que le référendum d'initiative populaire ne sera pas légalisé.

Dans cette attente, pour pouvoir faire des élections prochaines à Québec et Ottawa des élections décisives, nos élites démocratiques et souverainistes, partisanes de ce qu'engage l'implacable logique démocratique, doivent mettre de l'avant une démarche politique radicalement démocratique. Elles doivent cesser de craindre ce peuple, de craindre son verdict quant à la primauté effective de sa Souveraineté démocratique de peuple Souverain sur SON territoire national du Québec.

Le centre du débat doit porter sur ce qui est le coeur de la démocratie. Si les indépendantistes sont bien les défenseurs des intérêts de ce peuple, ils doivent mettre le peuple au pouvoir. Pour cela, ils doivent se commettra là où se trouve le pouvoir souverain de ce peuple. Ce n'est pas l'État souverain qui fait du peuple un peuple souverain. C'est l'exact contraire. C'est l'effective primauté de la souveraineté du peuple qui permet de rendre effective la souveraineté de l'État du peuple. Rien d'autre. Ni pédagogie, ni usage des nouveaux outils de communication internautique. Ce n'est que la commission de nos élites citoyennes et politiques.

Ces élites ne doivent plus craindre le peuple ni avoir peur de son avis quant à l'État souverain. Ce qui doit primer pour rétablir la confiance c'est la souveraineté du peuple. Si les indépendantistes cessent d'avoir peur de disparaître, ou de voir disparaître leur rêve, ou de voir s'évanouir l'État souverain qu'ils désirent à bon droit fonder au nom de ce peuple, ils doivent cesser de mettre l'État en avant, car c'est le peuple qui doit en décider. C'est donc le peuple qui doit être en avant, au centre des préoccupations indépendantistes, non pas l'État ni tout ce qui est crispé sur lui.

Quand on a confiance à ce peuple, on lui démontre en lui concédant les pleins pouvoirs. En se réclamant de ses pleins pouvoirs pour l'appeler à en user, peu importe l'État qui s'applique. ICI et MAINTENANT ! Sans condition ni délai.

On y parvient quand on s'entend pour s'engager à l'appeler à INVALIDER tout État qui n'a pas obtenu le OUI de la démocratie québécoise.

 

Luc Archambault

 


 Opération VIGILE du samedi | la PAROLE CITOYENNE en Acte | Québec | Montréal | Mont St-Hilaire | Gatineau

| TEXTES | REPÈRES & RÉFÉRENCES  |